Les questions autour des menstrues soient considérées comme les plus complexes parmi les questions de fiqh. Pourtant, elles sont extrêmement importantes et ce, pour l’ensemble des femmes musulmanes. Parmi ces interrogations, il est courant de se demander si l’on peut prier si l’on a des pertes marrons.
Essayons par conséquent d’y voir plus clair et de retrouver les paroles de science en rapport avec ce sujet.
L’importance de la prière
La pratique de la salat est une obligation importante dans la vie d’un musulman. Cependant, il arrive parfois que des femmes se posent des questions sur la validité de la prière lorsqu’elles ont des pertes. Et notamment lorsque celles-ci sont de couleur marron.
Dans l’islam, la pureté rituelle est essentielle pour la validité de la prière. Les femmes doivent être en état de pureté majeure, connue sous le nom de « tahara”. Et ce, afin de pouvoir accomplir leurs prières. Cela signifie qu’elles doivent être exemptes de menstruation et de lochies (pertes post-accouchement).
Dans cet article, nous aborderons cette question délicate. Et fournirons des informations pour aider les soeurs à mieux comprendre la situation in chaa Allah.
Comprendre les pertes marrons chez la femme musulmane
Les pertes marrons, également connues sous le nom « d’as-safra » ou « al-kadra » en arabe, font référence à des sécrétions vaginales. Elles peuvent apparaître de manière irrégulière et de couleur brune.
Il est important de distinguer deux choses :
- Des pertes qui ont lieu en dehors des périodes de menstruation. Elles peuvent être causées par divers facteurs, par exemple le stress, les changements hormonaux ou les infections mineures.
- Des pertes qui ont lieu avant ou juste après les menstrues. Dans ce cas, elles peuvent annoncer l’arrivée des menstrues. Ou au contraire, signaler la fin de celles-ci sans que toutefois, la femme ne soit encore totalement purifiée.
Alors, peut-on prier si l’on a des pertes marrons ?
Il est primordial de tenir compte de la période durant laquelle surviennent ces fameuses pertes. Toutefois, nous souhaitons attirer votre attention sur les diverses questions posées à ce sujet aux gens de science.
Il est important de comprendre que chaque situation peut être différente. Et que, par conséquent, la réponse pourra être différente en fonction.
De manière générale, les savants s’accordent à dire que tant que : « Pas de prière avant l’écoulement blanc ». C’est un écoulement blanc qui survient à la suite des menstrues, et qui indique, de fait, à la femme musulmane que celle-ci peut effectuer le ghusl. (Ablutions majeures)
Ainsi, cette question a été posée à Cheikh Al Fawzan :
Question : Quand peut-on parler de purification ?
Réponse : Pour cela les femmes disposent de deux facteurs à l’appui. Comme le dit Cheikh al Fawzan – Qu’Allah le préserve – :
- L’écoulement du liquide blanc (al Qoussa al bayda), qui est aisément différentiable de « as-Safra » et « al Kadra ».
- Vérifier que ses parties intimes sont sèches en y incorporant un coton. Et en vérifiant que celui-ci n’est pas imprégné de sang ou de taches (Safra et Kadra).
https://www.el-ilm.net/t2645-les-ecoulements-appele-as-safra-et-al-kadra